Le député azuréen Éric Ciotti veut supprimer les allocations familiales des parents d’élèves qui n’ont pas respecté la minute de silence en hommage à Samuel Paty.
Alors que, selon le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, la minute de silence en l’honneur de Samuel Paty, observée dans tous les établissements scolaires de France lundi dernier, a été violée à 400 reprises dans tout le pays et notamment à Nice, Éric Ciotti veut sévir. Le député LR des Alpes-Maritimes demande à ce que les parents des élèves qui ont perturbé cet hommage voient leurs allocations familiales supprimées. «Face à des comportements inacceptables, anti-républicains et dangereux», il appelle à «étudier la situation des parents d’élèves concernés afin de suspendre les allocations familiales qu’ils sont susceptibles de toucher».
Proposition de loi
Pour ce faire, l’élu déposera à nouveau à l’Assemblée nationale sa proposition de loi rétablissant le contrat de responsabilité parentale. Si cette dernière est votée, le département des Alpes-Maritimes (dont Éric Ciotti préside la commission des finances) «étudiera immédiatement la situation des parents de ces élèves niçois qui ont refusé la minute de silence», précise l’élu en martelant ce slogan : «Pas de générosité républicaine pour les ennemis de la République».
Lundi dernier, juste après les vacances, tous les élèves des écoles, collèges et lycées de France étaient appelés à observer une minute de silence afin de rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d’Histoire-Géographie ans décapité à la mi-octobre par un terroriste devant le collège où il enseignait, à Conflans-Sainte-Honorine. L’auteur de l’attentat reprochait à l’enseignant d’avoir montré à sa classe des caricatures du prophète de l’Islam Mahomet.